« Une cosmogonie des océans » de Josèfa Ntjam - LVMH Métiers d’Art - Paris 1er

PRÉSENTATION

Cette exposition de Josèfa Ntjam* rassemble les 13 œuvres conçues durant une résidence de 6 mois organisée par LVMH Métiers d’Art. Elles sont le résultat de ses échanges avec les artisans de la manufacture de pièces métalliques Jade Groupe, qui réalise des pièces de précision pour la maroquinerie, la joaillerie ou l’horlogerie. Dans la lignée de son travail, qui mêle mythes, science-fiction et nouvelles technologies, Josèfa Ntjam a choisi de concevoir des sculptures totems imprimées à partir d’une imprimante 3D.

Diplômé en 2017 de l’École nationale supérieure d’art de Paris-Cergy, elle développe un travail transversal liant la vidéo, l’installation, la performance, le photomontage et la sculpture autour des «undercommons» (soubassements), invoquant des lieux cachés tels que des grottes sous-marines ou interstellaires, ou le maquis des forêts du Cameroun, lieu de révolutions.  « Une révolte ne se fomente pas à la lumière », dit la jeune femme qui a travaillé en 2021 avec des physiciens sur la matière noire et les neutrinos au Snolab, un laboratoire enfoui à deux kilomètres sous terre au Canada. Une installation vidéo racontant l’histoire d’un organisme bioluminescent inclassable, Myceaqua Vitae, est née de cette expérimentation.

C’est la richesse de ces expérimentations narratives qui a motivé sa sélection par LVMH Métiers d’art pour cette huitième résidence artistique.

En 2023, Josèfa Ntjam a été accueillie au sein de Jade Groupe qui lui a fait découvrir l’univers du métal, ses ateliers faisant appel aux technologies de pointe, mises à profit par l’artiste pendant sa résidence pour déployer son univers artistique.

Elle exploite cette fois les possibilités de l’impression 3D appliquées au métal pour créer 12 sculptures et bas-relief de tailles et formes variées. Une seule oeuvre, Medusard, a été créée à la main. Ces oeuvres personnifient des figures liées à la mythologie de l’Afrique de l’ouest. On y retrouve le motif de la tentacule, déjà présent dans son univers visuel, mais aussi celui du serpent, dont l'artiste enveloppe des créatures hybrides à l’allure de totem.

* Josèfa Ntjam a été exposée au Palais de Tokyo en 2020 dans le cadre de l'exposition collective "Anticorps" et parallèlement, a performé pour "La Manutention - Performeurs en résidence".