REPORT DE RENCONTRE AVEC LA CURATRICE DARIA DE BEAUVAIS ET UNE SÉLECTION D’ARTISTES DE LA SCÈNE FRANÇAISE DANS LEURS GALERIES DU MARAIS

PRÉSENTATION

La New Galerie expose « NEW OFFICE », société écran orchestrée par Florence Jung sous une fausse identité, celle de Luca Bruelhart ou Lukas Brulhard.
New Office ne produit rien. New Office reproduit le seul système connu, celui sur lequel elle s’est construite. Un système qui, dans son stade le plus avancé, provoque divers symptômes : un état de suspicion généralisé, une sensation d’oppression chronique, une propension grandissante à l’ennui, le désir de fuir comme unique horizon.
Le travail de Florence Jung examine les implications sociales de l’ère post-factuelle ou comment les individus se façonnent pour jouer le rôle principal de leur propre vie.
Florence Jung a récemment participé à l’exposition « Anticorps » au Palais de Tokyo, pour laquelle elle avait produit l’œuvre Jung76.

La galerie Chantal Crousel présente sa première exposition personnelle de Mimosa Echard, « Numbs », incluant un ensemble d’œuvres inédites.
Mimosa Echard s'intéresse à la création d'éco-systèmes hybrides où le vivant et le non-vivant, l'humain et le non-humain cohabitent. Ses œuvres explorent des zones de contact et de contamination entre des objets organiques et des objets de consommation, des éléments que nos conventions culturelles peuvent percevoir comme ambivalentes, voire contradictoires.
L’artiste bénéficiera d’une exposition personnelle d’envergure au Palais de Tokyo à l’été 2022. Cette exposition s’inscrit dans une collaboration au long cours : suite à une première exposition personnelle dans le cadre des Modules Pierre Bergé – Yves Saint Laurent (2013), elle a participé aux expositions collectives « Le rêve des formes » (2016) et « Futur, ancien, fugitif » (2019, avec le fanzine collectif Turpentine).

À la galerie Nathalie Obadia est déployée « AMNESIA », réunissant 27 sculptures olfactives de l’artiste Antoine Renard.
Antoine Renard soulève des problématiques techno-politiques actuelles, conséquences d’un monde néolibéral dont il évoque, notamment, les manifestations et dérives dans la sphère du digital. Réalisées en céramique avec une imprimante 3D et directement inspirées de la petite danseuse de Degas, œuvre iconique et sulfureuse de l’art moderne, ses œuvres posent la question du corps-objet comme condition proprement contemporaine.
Il a présenté son travail dans l’exposition collective « Futur, ancien, fugitif » conçue par le Palais de Tokyo en 2019.

Enfin, la galerie Michel Rein expose « Premier Soleil » de Franck Scurti. Selon les mots de l’artistes, l’exposition présente « les œuvres créées durant l'été 2020 dans l'atelier que j'avais installé sous le toit en flèche du Grand Palais à Paris. Ce projet, intitulé « Au jour le jour », était la réponse active d'un artiste face à une situation dont je n'avais toujours pas soupçonné la portée. »
Franck Scurti avait présenté en 2019 au Palais de Tokyo l’installation in situ More is Less.

À l’étage de la galerie est également proposée l’exposition personnelle de Mariana Bunimov, « La beauté sera CONVULSIVE », où l'univers présenté par l’artiste place le spectateur au milieu d'un carrefour où, sans hiérarchie ni connexion apparente, des milliers d'images provenant autant de son imaginaire que de sa vie quotidienne, se croisent.

Crédits : Mimosa Echard, Chakra crachat (1), 2019, courtesy de l’artiste et Galerie Chantal Crousel