Complet - Rencontre avec Claire Chesnier dans son atelier

PRÉSENTATION

Claire Chesnier (née en 1986) rencontre d’abord l’art par la musique et l’écriture qu’elle pratque très tôt. Elle consacre près de vingt ans à la danse classique et contemporaine. La peinture, qu’elle pratque depuis ses débuts, est la rencontre décisive vécue comme un élargissement du geste d’écriture et l’incarnaton d’un geste de danse étendu. Son engagement dans la peinture est tourné vers une relaton physique et poétque au monde, vers l’appréhension du toucher, vers l’étreinte sensible des choses, de la vie. Pour elle, « la peinture est une histoire de toucher, de comment toucher et être touché ». Elle arrive là où les mots échouent par la tactlité et le rythme ».

Ses peintures parviennent à une puissance d’élévaton vers l’atmosphérique, dans leur abstracton visible, dans leur charge pigmentaire et leur liquidité matériologique. Leur vertcalité réglée sur les proportons du corps bascule paradoxalement vers l’horizontalité d’un tremolo, striure de dégradé chromatque qui traverse les peintures de part en part. Deux axes se surimposent – celui du corps et celui d’une étendue de paysage – qui rendent impossible la reconsttuton des étapes de la peinture. Elles sont des aubes levées sur l’abstracton, des ajours de lumière dont le spectre se déploie dans des gammes insaisissables.
Devant ces couleurs agencées telles un refet d’eau, un derme crayeux, un moirage métallique, le regardeur est mis en demeure au sens le plus litéral du terme. La surface est la demeure du regard, invité à s’imprégner de ce qui, après la boue déliquescente du temps de la créaton, après l’assèchement des couleurs en mixton, se révèle à lui dans une succession d’apparitons chromatques subtles, de phosphènes picturaux, de lents bouleversements accompagnés par les fuctuatons de la lumière du jour. Alors, une abstracton peut-être, mais une abstracton qui ne nous décolle ni ne nous désengage du réel ou de la sensaton. Regarder les peintures de Claire Chesnier, c’est chevaucher les ailes de la durée et de la lumière dans l’étau du temps qui passe et de la peinture incarnée, en redonnant du sens à la noton de regard : révélaton du monde sensible perceptble, focalisaton sans cesse réitérée, éblouissement, lucidité, séquence de clairvoyance, de retrait, de perte, de recouvrement - comme on recouvre la vue après un aveuglement passager.

Claire Chesnier est diplômée de l’Ecole Natonale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où elle a obtenu un doctorat en Art et Sciences de l’Art.
Elle a remporté plusieurs prix tels que le Prix des Amis des Beaux-Arts, le Prix des Talents Contemporains de la Fondaton François Schneider, le Prix Art Collector, le Prix Fénéon de la Chancellerie des Universités de Paris ainsi que le Prix Yishu 8 de la Maison des Arts de Pékin.

Ses peintures sont entrées dans plusieurs collectons publiques et privées (FRAC Auvergne, Musée Paul Dini, Collecton de la ville de Vitry-sur-Seine (MACVAL), Collecton agnès b., Collecton François Schneider, ...) et ont été présentées dans de nombreuses expositons personnelles et collectves en France et à l’étranger.

Depuis 2022, elle est représentée par la galerie Ceysson & Bénétère (Paris, New York, Luxembourg, Genève, Lyon, Saint-Etenne) et par THE PILL (Istanbul, Paris) depuis 2024. Elle vit et travaille à Paris.