"Gerard & Kelly" - Visite et rencontre avec les artistes @ Galerie Marian Goodman
GALERIE MARIAN GOODMAN
79 rue du temple
75003 Paris
PRÉSENTATION
Les membres du Tokyo Art Club rencontrent le duo d'artistes Gerard & Kelly dans la première exposition d’envergure dédiée à leur œuvre à Paris.
Intitulée Bardo, cette exposition se déploie autour de plusieurs ensembles de nouvelles œuvres, illustrant l'hybridité et la pluridisciplinarité de leur pratique nourrie de leurs recherches sur l’histoire, l'architecture et la sexualité. Imaginée comme une expérience temporelle et multisensorielle, Bardo emprunte son titre au bouddhisme tibétain et désigne l’état transitoire entre la mort et la renaissance durant lequel la conscience connait de profonds changements. Par l’évocation de trois figures historiques longtemps demeurées dans l’ombre, ouvertement ou symboliquement queer et auxquelles le duo confère une dimension sacrée, Gerard & Kelly crée un espace de réflexion et de résonance entre passé et présent, ombre et lumière, le profane et le sacré.
Leur dernier film, E for Eileen (2023), est dévoilé au public pour la première fois. À la fois essai visuel et fiction spéculative, il magnifie le talent d’Eileen Gray en soulignant la dimension vivante de son architecture, conçue pour faciliter la circulation des corps et de la lumière naturelle. A l’instar des précédents films de Gerard & Kelly, E for Eileen interroge la manière d’habiter et de se mouvoir dans une architecture donnée, en mettant en scène des personnages historiques liés aux lieux : Eileen Gray (interprétée par Nikki Amuka-Bird) et deux de ses amants ; l’architecte et critique Jean Badovici (Colin Bates) et la célèbre chanteuse de music-halls Damia (Flora Fischbach).
Ce film est accompagné d'un nouvel ensemble de dessins, de sculptures et d'installations qui évoquent des figures historiques longtemps restées dans l'ombre, ouvertement ou symboliquement queer.
Ainsi l'on retrouve une ré-interprétation sculpturale de Saint François d'Assise recevant les stigmates (Pesellino), affublé de sa soutane, à demi allongé au sol, une boule disco en lieu et place de sa tête. Puis, des images sérigraphiées de danseurs entrant en dialogue avec les partitions musicales du compositeur noir américain et homosexuel Julius Eastman.
GALERIE MARIAN GOODMAN
79 rue du temple
75003 Paris