"Ali Cherri - A Monument to Subtle Rot" - Visite @ Galerie Imane Farès
Galerie Imane Farès
41, rue Mazarine
75006 Paris
PRÉSENTATION
Les Amis du Palais de Tokyo découvrent "A Monument to Subtle Rot", l'exposition personnelle d'Ali Cherri à la Galerie Imane Farès.
Pour l’exposition A Monument to Subtle Rot, Ali Cherri nous invite à réfléchir sur l’entrelacement de la matière et de l’histoire.
Dans sa nouvelle série de sculptures, l’artiste renverse la notion de monumentalité : des créatures hybrides, réalisées en combinant terre et bronze, incarnent une tension entre vulnérabilité et résistance. Leurs pattes, durables et immuables, évoquent les sculptures érigées pour célébrer les vainqueurs et les rendre immortels, tandis que leurs corps semblent pouvoir s’écrouler à tout moment. Le bronze, matière des dominants, s’oppose et peut être souillé par la terre, matière des dominés. Suspendues entre monuments et ruines, ces sculptures démantèlent la représentation du pouvoir et interrogent notre relation au temps.
La notion d’altération se retrouve dans une série de dessins de pommes à différents stades de pourrissement. Référence au travail d’Alberto Giacometti et sujet récurrent des natures mortes dans l’histoire de l’art, la pomme est consumée de l’intérieur. Métaphore de résistance et de réclamation, la moisissure incarne ici une force qui déconstruit les représentations de l’histoire dominante, proposant une sorte de rédemption par la décomposition.
La pratique d’Ali Cherri questionne la construction des récits historiques et ouvre un dialogue entre passé et présent, force et fragilité, destruction et création. À travers ses films, installations et performances, l’artiste sculpte le temps.
Le travail d’Ali Cherri est inspiré par les artefacts anciens et le monde naturel. Ses sculptures, dessins et installations explorent les décalages temporels entre les mondes anciens et les sociétés contemporaines.
Utilisant des artefacts archéologiques comme point de départ, il étudie les limites des idéologies qui sous-tendent les fondations des nations et le mythe de la progression nationale. Son travail explore les liens entre l’archéologie, la narration historique et le patrimoine, en considérant les processus d’excavation et de déplacement des objets culturels dans les musées.
Galerie Imane Farès
41, rue Mazarine
75006 Paris